L'architecture manifeste
- Année 2012
- Exposition
- La Plateforme "Les Carreaux"
- Rennes
- 2012
Une architecture vivante
Une maquette faite de mousses, lichens, plantes, pierres collectés en forêt. Une maquette vivante, avec l’altérité et le rapport au temps que cela engendre.
L’architecture n’est pas libre. Elle est le dernier maillon de la chaîne de l’aménagement et de l’urbanisme. Système mortifère, étalant partout son inculture, son insensibilité, son déficit d’intelligence, son incapacité à expérimenter et à inventer le cadre de vie d’un monde meilleur. Les outils de ce système ont pour fonction de démolir, d’abimer, de casser, de couper, de décaper, de mettre à plat.
Ici l’architecture vient se glisser dans une nature, dans un paysage, abordé comme un écrin pour l’homme et ses constructions. L’architecture ne se positionne pas au dessus, dans une volonté d’ordonner, de composer, elle tente ici de bénéficier du génie naturel. La nature dans sa capacité à se renouveler avec permanence, s’adapte et assure ainsi son existence et son évolution. Il s’agit d’un « emprunt au paysage », en référence à ne nombreuses traditions asiatiques, comme le jardin graine de moutarde. On y trouve des reliefs, des arbres, des rochers, un cours d’eau. Une construction y prend place, comme un pavillon d’un lettré en Chine, ou une cabane à Walden, mais vous apprécierez qu’il s’agit d’un bâtiment collectif sur pilotis, léger, transparent, contemporain.
Si le vivant a pu prendre place dans cette maquette, alors il peut prendre place partout, pour proposer la vie, la poésie, le plaisir, le rêve. A vous de voir.