Scène tirée de “Un chien jaune de Mongolie“, film de Byambasuren Davaa, 2005

Maison-séchoir à Romestaing (photo Christophe Hutin)

Serre-terrain de pala. Parc de la maison à Tarbes (photo Christophe Hutin)

Grande salle-étable de la Vacherie à Blanquefort. (photo Christophe Hutin)

Détournement

« J’aimerais bien habiter le Taj Mahal, la tour de Pise, la statue de la Liberté, les jardins de Grenade, n’importe lequel des projets de Nouvel à la Défense, les grottes d’Altamira, la basilique Saint-Marc de Venise et les arènes de Séville, un 747 évanescent… » En égrenant son bel inventaire, l’architecte Jacques Hondelatte réfléchissait à l’aventure de l’esprit que devrait proposer toute architecture vécue. Habitons nous mieux, ou avec plus d’intensité, ou plus de joie, ou plus d’émotion, ce qui n’est pas fait pour être habité ? Habiter autrement ce serait alors habiter pleinement, et dans ce but prendre à revers les injonctions spatiales et fonctionnelles des projets conventionnels : manger ici, dormir là, jouer en haut, cuisiner en bas, travailler plus loin …
Pour l’architecture, il s’agirait donc de subvertir les situations, de rendre possible les détournements et de convoquer l’imaginaire habitant. Comment habiter un séchoir à tabac ? Le projet de maison-séchoir à Romestaing propose une réponse en simplicité. De même, la serre horticole construite dans le parc de la maison de Tarbes permet de transformer un terrain de jeu pala en l’équipant d’une enveloppe.