south west project detroit
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South West Project, Detroit, États-Unis

  • Année 2013
  • Architecte Christophe Hutin
  • Localisation Detroit, USA

Un échange culturel franco américain entre l’architecte Christophe Hutin et l’université de Détroit Mercy a eu lieu du 21 au 26 Octobre 2013 à Détroit. Un projet a été réalisé à l’angle des rues Avis et Elsmere dans le quartier de South West (dit Springwell), en collaboration avec l’équipe du Design Collaborative Center, les étudiants et les habitants du quartier. Le premier jour a permis de rencontrer les partenaires du projet et en particulier Erik Howard responsable de Young nation, porteur des projets communautaires sur le quartier. L’après-midi a permis d’échanger avec les étudiants sur l’avancé de leurs travaux. L’objectif étant de réaliser un projet dans la semaine avec une inauguration le samedi, sur une parcelle identifiée. La problématique a été claire : comment impliquer la communauté dans ce projet et en quoi est-il lié à la réalité du lieu définie ? La première action a été de couper la chaîne qui fermait le portail de la parcelle afin de rendre celle-ci accessible aux habitants. Pour cela, les étudiants ont fait du porte-à-porte dans le but d’aller à la rencontre des habitants et de les inviter à cet événement symbolique, permettant de lancer le travail. Le terrain présente quelques particularités, notamment la présence d’un bâtiment aujourd’hui démoli, le club des vétérans de la guerre du Vietnam, dont reste la trace des mûrs en bas relief. Une partie du terrain est composée de dallages en ciment. Sous ces dallages, un tuyau d’eau de la ville est endommagé. Une résurgence génère une rétention d’eau importante. De nombreuses plantes s’y sont développées, plantes de milieu humide, mais aussi une végétation spontanée dans les fissures du sol, les trous et les parties en terre. Une réunion avec les habitants a permis de définir des objectifs sur la base de leurs désirs, besoins et récits  : un jardin, de l’ombrage, des enfants qui jouent, un lieu de réunion publique… Le travail a commencé, tout en questionnant le design préalable. Les objectifs ont été précisés pour aller vers une action spontanée, improvisée. La présence de l’eau n’est plus envisagée comme un problème technique mais comme une ressource, le commencement d’un projet de bassin matérialisé par une bordure en bas-relief. Des arbres fruitiers sont plantés, pommiers, cerisiers. Une maison a été démolie a proximité du site, des blocs de béton sont stockés dans l’allée derrière la parcelle. Ils vont être utilisés pour réaliser des assises circulaires sous et autour des arbres. Les plantes du site sont appelées « mauvaises herbes », elles sont pourtant le témoin d’une biodiversité remarquable. L’intervention de Charles Cross, architecte paysagiste au DCDC, sera déterminante. Un inventaire précis des plantes permet de les identifier, de les nommer, d’en reconnaître la valeur. Il s’agit d’un jardin botanique « ready made ». L’apport de Charles aura été essentiel pour l’apprentissage des étudiants. Des étiquettes ont éé posées pour nommer les plantes. Il s’agit de reconnaître la valeur des choses qui nous entourent, de transformer notre regard. Sacramento Knoxx documente le projet en vidéo. Il est d’origine indienne de la tribu des « ojibwés ». Les indiens depuis toujours ont su vivre en relation avec la nature. J’ai fait le rêve qu’ils venaient sauver Détroit. Les étudiants se sont totalement impliqués dans le processus. Les habitants du quartier sont venus chaque jour plus nombreux. Sur la partie dallée à l’entrée de la parcelle, un amphithéâtre de bois a été réalisé, pour les réunions publiques et différents évènements de la communauté. Deux niveaux d’assises ont été testés et construits sur le site. L’équipement reprend le tracé des murs de l’ancien club des vétérans, très présent dans les narrations des habitants. Le samedi, ce projet a été inauguré en présence de l’ensemble des personnes qui ont participé et des habitants. Des poissons ont été lâchés dans le bassin par les enfants. Il s’agissait de célébrer la vie et l’enfance qui reste en nous. Ce petit projet, modeste, fut une aventure merveilleuse, riche d’enseignements. Il a pour ambition de pointer la lumière sur la vie des gens dans les quartiers de Détroit, leurs actions positives envers leur communauté, loin de l’esthétique d’une ville fantôme, vacante, secouée par l’effondrement d’un système. Les habitants de Détroit ont été formidables, je les remercie de tant d’humanité, ce projet est pour eux. Christophe Hutin.

Partners :
Consulate General of France in Chicago - Fabrice Rozié
Impact Detroit - Monica Chadha
School of Architecture UDM / Detroit Collaborative Design Center Charles Cross, Virginia Stanard, Christina Heximer, Krista Wilson Young Nation, Detroit - Erik Howard
Sacramento Knoxx